Les premiers Pérétois vivaient, il y a cinq mille ans, dans le village de mineurs du broum!
Le village de la Capitelle du Broum est l’unique établissement métallurgique “industriel” d’Europe occidentale de cette époque associant étroitement les mines de cuivre et les activités métallurgiques.
Les travaux de terrain, protégés des intempéries par des structures fixes, porteront principalement sur l’étude d’un quartier de “fours” métallurgiques et leur inter-relation avec les constructions des murs successifs d’un habitat de type fontbouisse.
Elles donnent lieu à une information pédagogique concernant les techniques et les produits métallurgiques et à des visites des principaux sites miniers voisins qui confèrent une renommée internationale au district préhistorique Cabrières-Péret (3000-2400 av JC).
C’est après qu’un propriétaire privé ait décidé d’arracher une parcelle de vigne que des archéologues ont mené plusieurs campagnes de fouilles.
Les fouilles réalisées par Monsieur Paul AMBERT, directeur de recherches au Centre National de Recherches Scientifiques à Toulouse, ont donc permis de situer un village dont l’inexistence remontait au début du troisième millénaire.
Les travaux ont permis de révéler de nouveaux champs d’intervention, en même temps qu’ils ont apporté la confirmation de deux aspects essentiels :
la pratique à situer de la transformation du minerai de cuivre en cuivre métallique, prônée aussi bien par les structures foyers contenant du minerai concassé, que de l’existence de nombreux outils de métallurgistes (creusets, galets à capsules, …) l’existence de murs en pierres sèches à double parement, avec ou sans bourrage interne de blocaille correspondant avec certitude à l’existence de plusieurs cabanes. Les dernières qui sont liées à la métallurgie, ont été repérées à ce jour sur plus de trois cent mètres carrés.
Les fouilles récentes découvrent l’existence de fosses jusque là soustraites aux impacts de l’agriculture. La plus vaste est très incomplètement connue. Elle a une longueur de dix mètres et localement deux mètres de profondeur. Elle contient une séquence stratigraphique dilatée, faite d’une succession d’alternance liées de couches d’argiles rouges, globalement azoïque, et de niveaux caillouteux, correspondant à des niveaux où la céramique parait plus abondante que dans le reste du site.
Deux dates C14 ont été réalisées au sommet et à la base du remplissage. Celles-ci révèle que le fossé aurait été creusé au début de l’occupation humaine du site.
Le matériel de céramique est peu diversifié sur l’emprise de la fouille, au contraire du reste du matériel découvert en stratigraphie. On peut citer :
une flèche asymétrique qui s’accorde avec les dates les plus hautes, contemporains de la phase terminale du saintponien, un petit poignard. à rivets attribué à l’âge du bronze, une allène ronde, altérée dont la composition métallurgique renvoie au bronze moyen.
Il parait donc nécessaire de mener sur ce site une fouille intensive, la municipalité de PERET ayant fait l’acquisition du terrain en 2002.
L’étude des inter-relations entre les aires métallurgiques et l’architecture des cabanes à murs en pierres sèches pourraient démontrer leur contemporanéité. Ceci en ferait les cabanes à murs en pierres sèches les plus anciennes du Languedoc et les seules à pouvoir être attribuées au Néolithique récent.
Le site est ouvert au public chaque année (avec des visites commentées) lors des journées du patrimoine organisées par la communauté de communes du clermontais.